L’ édito : « Reposez-vous!»

L’été est enfin là et le temps du repos estival tant désiré est arrivé. Mais au fait, de quel repos parle-t-on ?
Dans son ouvrage « Eloge spirituel du repos », le Père Maximilien, chanoine à l’abbaye de Lagrasse, nous aide à comprendre ce qu’est le vrai repos :
« Le repos est une réalité beaucoup plus vaste que la simple détente, embrassant des activités variées. Le repos peut être le sommeil, la lecture, la musique, le sport, les échanges de l’amitié, la convivialité… Le repos nous met face à nous-mêmes, nous permet finalement de prendre un peu de hauteur au-dessus des préoccupations, des soucis et des fatigues du moment. Il nous permet alors de nous recentrer sur nous-mêmes.
C’est une porte d’entrée vers la vie spirituelle, la vie avec Dieu qui est le Dieu intérieur. Ce n’est pas pour rien que le Ciel est défini comme le repos éternel. Nous sommes tous destinés au Ciel, à rencontrer le Seigneur, à nous reposer en Lui. Ce repos sera l’activité suprême, sans déclin. Pour se préparer à ce repos éternel, qui sera un temps de joie et d’intense activité, il faut commencer dès maintenant : repos physique, repos du coeur, des affections, …. A nous d’apprendre à ne plus être sous le joug des multiples travaux ou devoirs imposés par la société de consommation ! (…).
L’âme reposée est davantage « branchée » sur Dieu et plus à l’écoute d’elle-même. Elle se voit comme aimée de Dieu, attendue. Elle redécouvre sa véritable identité qui était bien souvent surchargée et déformée par les différentes professions, devoirs et masques que la vie sociale lui a imposés. En fait, c’est une sorte de retour à l’identité originelle, à notre identité baptismale d’Enfant de Dieu. Nous sommes débarrassés de ce qui a accompagné notre travail et nos responsabilités en nous encombrant. L’âme reposée a davantage de prise sur le réel ; elle découvre mieux la contemplation ; elle s’ouvre à l’autre qui est une personne et non pas un concurrent, ni un client, ni un adversaire !
Jésus sait se reposer ! C’est vraiment important de le savoir, de le comprendre. Jésus se repose dans la barque, au puits de Jacob avant de rencontrer la Samaritaine, à Béthanie chez ses amis. Le Christ nous fait voir l’importance du repos et nous déculpabilise de ne pas travailler. Le repos, le Christ l’a choisi et l’a commandé à ses apôtres, à deux reprises. Notamment au lac de Tibériade quand il leur dit : « Venez à l’écart et reposez-vous un peu. » Ces phrases du Christ traversent le temps et informent notre quotidien d’aujourd’hui. Non, Il ne faut pas avoir de scrupules à nous reposer. Ce n’est pas de la paresse. Car être paresseux, c’est faire quelque chose que nous n’avons pas à faire maintenant. Or le repos, lui, est une nécessité : il nous aide à rencontrer le Seigneur et nous retrouver nous-mêmes. Reposons-nous, c’est un commandement du Christ ! »
Que ces paroles de sagesse nous aident à nous reposer vraiment le corps et l’âme dans des activités saines et ressourçantes, avec ceux que nous aimons. Ne nous laissons pas détourner de l’essentiel. Pour un retour paisible et joyeux dans nos belles communautés paroissiales en septembre. Bel été et bon repos à chacun !

Père Thomas Chassaing+
23 juin 2024

Pape Infos

Pape François – Juillet 2024

Ce mois-ci, prions pour le soin pastoral des malades.
L’Onction des malades n’est pas un sacrement réservé uniquement à ceux qui sont sur le point de mourir. Non. Il est important de le préciser.
Lorsqu’un prêtre s’approche d’une personne afin de lui donner l’Onction des malades, il ne l’aide pas nécessairement à faire ses adieux à la vie. Penser ainsi, c’est renoncer à tout espoir.
C’est supposer qu’après le prêtre vient le fossoyeur.
Souvenons-nous que l’Onction des malades est un des « sacrements de la guérison », du « soin », qui guérit l’esprit.
Lorsqu’une personne est très malade, il convient de lui donner l’Onction des malades. Tout comme, lorsqu’une personne est déjà âgée, il est bon qu’elle reçoive l’Onction des malades.
Prions pour que le sacrement de l’Onction des malades donne aux personnes qui le reçoivent, ainsi qu’à leurs proches, la force du Seigneur, et devienne de plus en plus pour tous un signe visible de compassion et d’espérance.

 

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