L’édito : « Je suis la vraie vigne »

Aucune image ne peut à elle seule signifier la totalité du mystère du Christ et de notre relation à lui. Ainsi en est-il de la métaphore de la vigne qui, pourtant, apporte sa note spécifique. Pour comprendre il est nécessaire de replacer le récit dans son contexte. Il se situe peu avant le récit de la passion, de la mort et de la résurrection de Jésus. Eh bien, Jésus s’adresse à ses amis. Avant de les quitter il leur confie ce qui lui tient le plus à coeur, en quelque sorte son testament. Il voudrait offrir à tous le secret de son bonheur, ce qui l’a motivé lors de sa vie publique, ses multiples rencontres aux grés de ses pérégrinations en Palestine. « Sur quoi » ou « sur qui » était-il branché pour rester aussi libre, aussi confiant à son Père, aussi proches des pauvres et des exclus, plein de respect pour les autres ? Sur son Père !

Cela voudrait dire que l’amour qui coule en lui, c’est la sève de l’amour du Père. Pour nous expliquer cette Bonne Nouvelle Jean prend l’image de la vigne abondamment cultivée dans son pays. Que nous dit-elle en effet, sinon la médiation du Christ. Il est « vigne avec nous » en tant qu’homme, et « vigneron avec le Père » en tant que Dieu, nous explique saint Augustin. Et la Bonne Nouvelle dans tout cela c’est que Jésus n’est pas la vigne à lui tout seul. La vigne du Père, c’est lui avec nous ! Il est le cep, le tronc par où coule la sève qui nous fait vivre nous les sarments. Quand nous choisissons d’être brancher à la vigne alors notre vie commence à ressembler à la sienne et nous portons du fruit. Ce fruit c’est d’aimer à sa manière à lui, de faire les mêmes choix que lui.

En revanche si nous ne laissons pas passer la sève en nous, nous nous desséchons. Ce n’est pas Dieu qui juge, non, nous nous desséchons tout seuls. Car une plante n’est heureuse que si elle porte du fruit. Ne dit-on pas de quelqu’un qui vit replié sur lui-même et sur ses problèmes qu’il s’aigrit, qu’il se dessèche, et donc nous sommes appelés à demeurer en lui pour ne pas nous dessécher ; car, il est, lui aussi, celui qui purifie en émondant de l’intérieur ces sarments que nous sommes, pour qu’ils deviennent vigoureux et féconds. Des sarments qui ne font qu’un avec lui, la tête du Corps dont nous sommes les membres. Une bonne nouvelle qui a de quoi nous émerveiller ce dimanche. De fait, Dieu ne s’est jamais rendu plus proche de nous que par l’incarnation du Verbe. Christ est en nous et au milieu de nous, il anime son Église par la sève de la Parole, des sacrements, de l’amour répandu en nos coeurs par l’Esprit, fruit de sa Pâque.

 

Père Florentin PALANGI Mopela
28 avril 2024

 

Pape Infos

Pape François – Avril 2024

Pour le rôle des femmes

« Dans de nombreuses régions du monde, les femmes sont traitées comme si elles étaient le premier déchet. Dans certains pays, les femmes n’ont pas accès aux subventions pour créer une entreprise ou aller à l’école. Il existe même des lois qui les obligent à s’habiller d’une certaine manière. Et les mutilations génitales sont encore pratiquées dans de nombreux pays. Ne privons pas les femmes de leur voix ! Ne refusons pas à toutes ces femmes victimes d’abus de s’exprimer ! Elles sont exploitées, elles sont marginalisées. En paroles, nous sommes tous d’accord pour dire que les hommes et les femmes ont la même dignité en tant que personnes. Mais en actes, il n’en est pas ainsi. Les gouvernements doivent s’engager à éliminer les lois discriminatoires partout et à veiller à ce que les droits humains des femmes soient garantis. Respectons les femmes ! Respectons-les dans leur dignité, dans leurs droits fondamentaux ! Si nous ne le faisons pas, notre société n’avancera pas. Prions pour que la dignité et la richesse des femmes soient reconnues dans toutes les cultures et que cessent les discriminations dont elles sont victimes dans diverses parties du monde ».

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